Quand Stéphane ALLIX interviewe Laurent Gounelle…

Laurent GOUNELLE avoue avoir une personnalité plutôt centrée sur la peur, jusqu’à 25 ans, il était pétri de peur, n’avait pas confiance en lui, ni en la vie. Il était dans la protection, développait des stratégies mentales pour se protéger. Pour trouver le bonheur, ce qui n’était pas la solution, il pratiquait l’évitement. Il a compris que pour avancer sur le chemin du bonheur, il fallait travailler sur ses peurs, s’en libérer.

Il y a une fragilité inhérente à chaque être humain. Certains ont des problèmes d’identité, d’autres de colère. Chacun a une problématique qui le rend fragile, chacun va faire beaucoup d’efforts pour cacher sa fragilité. Ceux qui ont un comportement très affirmé cachent souvent une grande fragilité.

Pour développer la confiance en soi et confiance dans les autres, cela passe par la connaissance et acceptation de soi.

Il faut se libérer d’avoir peur et de ne pas toujours se sentir en sécurité. L’éveil c’est réaliser que l’on existe en dehors de tous nos problèmes. Il n’est pas facile de savoir qui nous sommes, on s’accroche à une représentation de ce que l’on est. Certains pensent que leur valeur repose sur leur intelligence et leur culture, on peut croire aussi que notre valeur repose sur notre apparence physique ou encore s’identifier à son travail ou aux possessions matérielles. Mais la valeur personnelle va au-delà.

Quand on avance en âge, on se libère de nos illusions, on peut enfin être soi-même.

Comment le sait-on?

Cela passe par une démarche négative, en découvrant ce qu’on est pas. S’autoriser à échouer (même si en France cela est mal perçu). Échouer fait partie de la vie et apporte des choses.

Pour se connaitre mieux, il faut une prise de conscience de sa grande peur profonde, de son problème profond. Ce n’est pas agréable et en même temps très vite on est récompensé par cette prise de conscience. Il n’est pas forcément nécessaire de connaître le chaos pour évoluer, mais cela devient nécessaire si on met des œillères et qu’on refuse de s’écouter, la crise viendra.

Si on est trop soumis aux stimuli extérieurs, on se coupe de notre monde intérieur. Il faut s’accorder du temps tous les jours, sans machine, sans téléphone, sans internet, sans rien, accepter le silence, le vide, quelques minutes, si on apprend à retourner notre attention vers l’intérieur, il y aura des choses qui vont émerger. Se mettre en retrait, méditer, se libérer des pensées parasites, faire une marche dans la nature, revenir vers son corps, les sensations dans son corps aide à se ré-ancrer dans le présent.

Une vie réussie c’est s’occuper de soi-même, des autres aussi: l’Être humain est un Être de lien.

RECUEIL DES PROPOS DE Laurent GOUNELLE lors de la conférence du 16 mars 2018 à POITIERS